Du fait de l’influence des consommateurs mais aussi des gouvernements et des organismes de réglementation, les professionnels de la lutte antiparasitaire sont de plus en plus contraints d’utiliser des biocides non toxiques.

Tout d’abord, demandons-nous ce qu’est un biocide ? L’ANSES donne cette définition : un produit biocide est une substance ou une préparation destinée à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action chimique ou biologique.

Dans le cadre des demandes d’autorisation de mise sur le marché des produits biocides, l’ANSES a pour mission d’évaluer les substances actives biocides et les produits les contenant. Cette évaluation se fait dans un cadre réglementaire européen. En fonction des conclusions de cette évaluation, la décision est prise d’autoriser ou non la mise sur le marché.

Quels sont les dangers des biocides sur la santé ?

Les biocides interfèrent avec les hormones naturelles de notre corps et peuvent également causer des dommages importants à l’environnement. Ils préoccupent de plus en plus les scientifiques et les décideurs.

De nombreux biocides sont des produits chimiques nocifs ou potentiellement nocifs pour l’Homme et l’environnement. Certains sont déjà interdits ou fortement réglementés à des fins agricoles ou horticoles, qui sont reconnus et réputés pour être nocifs pour la santé. Cependant, en tant que biocides, ils sont toujours autorisés. De plus en plus de données scientifiques sur les effets néfastes des produits chimiques dangereux sur la santé et l’environnement sont en train d’émerger, rendant de plus en plus évident que la politique chimique est un outil majeur de protection et de promotion de la santé publique.

Selon une étude réalisée en 2009 par la Commission Européenne, 400 000 tonnes de substances biocides au minimum sont produites ou importés dans l’Union Européenne.

Un cadre juridique européen et des mesures directes sont nécessaires pour garantir l’utilisation durable de produits biocides et de toujours considérer où ils peuvent être remplacés par des alternatives non chimiques.

Quels sont les avantages aux alternatives non toxiques ?

• Un gain de temps et d’argent grâce à des solutions de prévention : de plus en plus d’entreprises de lutte antiparasitaire choisissent d’utiliser des pièges connectés. Ces objets envoient des informations 24h/24 et 7j/7.
• La protection de la santé des employés et des salariés : notamment dans les secteurs de l’industrie agroalimentaire, les entreprises doivent limiter au maximum l’utilisation de produits toxiques afin qu’ils n’entrent en contact avec les aliments ou puissent contaminer les salariés.
• Une meilleure continuité dans l’activité : l’utilisation de produits non toxiques (ne nécessitant donc pas d’aération par exemple) et un plan de lutte optimisé permettent des interruptions minimales de l’activité de l’entreprise.
• Conformité à la législation sur la protection des animaux : la mise en place de solutions non toxiques permet aux entreprises à être en règle concernant les lois protégeant les animaux sauvages.
• Une meilleure efficacité associée à un impact environnemental réduit : les produits vont être spécifiques aux espèces ciblées et seront inoffensifs pour les autres espèces environnantes.

Il est de la responsabilité des entreprises de lutte antiparasitaire à mettre en place le plus systématiquement possible des solutions non toxiques de lutte contre les nuisibles. Malgré la forte urbanisation, les changements climatiques et la croissance démographiques qui ont tendance à accélérer la prolifération des nuisibles, il est important de continuer dans cette démarche. C’est pourquoi, aujourd’hui, il existe de plus en plus de solutions non toxiques dans la lutte antiparasitaire. Ces produits sont plus respectueux de l’environnement, de la santé et aident les entreprises à répondre aux besoins spécifiques des consommateurs.